QUELLE EST LA PRISE EN CHARGE DE L’ENFANT DREPANOCYTAIRE ?

Françoise Bernaudin

 

SOMMAIRE

1.      Traitement standard pour tous

2.     Quelles sont les Thérapeutiques intensives ? Quelles en sont les indications ?

a)      Programme transfusionnel au long cours

b)      Hydroxyurée (HU) : Hydréa

c) L’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques


3.
Références

4. Les échanges transfusionnels : vidéo du centre hospitalier intercommunal de Créteil.


 

 

1.    Traitement standard pour tous

 

Les enfants drépanocytaires reçoivent en traitement de fond la prophylaxie antipneumococcique dès l’âge de 2 mois par Oracilline : 50000 à 100000 U/Kg en 2 prises (consensuel jusqu’à 5 ans mais recommandé au delà, le risque allant en diminuant avec l’âge avec l’apparition des anticorps mais ne disparaissant jamais…) et la vaccination par le Prévenar. Par contre, c’est le Pneumo 23 qui sera fait à 2 ans puis tous les 3 ans. L’hémolyse chronique entraîne une érythropoïèse compensatrice qui nécessite des besoins accrus en folates (prescrire 1cp de Foldine/j, absence de risque de surdosage). La supplémentation en Zinc améliore la trophicité et les défenses immunitaires. Les parents doivent disposer au domicile d’une prescription d’antalgiques (paracétamol, nureflex, codéine).

 

La surveillance comprendra la recherche d’un déficit en G6PD éventuel, l’établissement du groupe phénotypé étendu, le recueil des données sanguines basales après l’âge de 12-18 mois (après diminution du taux d’HbF), à distance d’une CVO et d’une transfusion éventuelle. Le Doppler transcrânien sera fait une fois par an dès l’âge de 12-18 mois dans les formes SS et Sb0 et de façon trimestrielle en cas d’anomalie. Il est conseillé de faire l’échographie abdominale à la recherche de lithiases vésiculaires annuellement dès l’âge de 3 ans et d’envisager la cholécystectomie dès confirmation des lithiases. La recherche de rétinopathie est conseillée dès l’âge de 5 ans dans les formes SC et Sb+ et après 10 ans dans les formes SS et Sb0. De même, il faut savoir que les patients SC et Sb+ sont plus à risque d’ostéonécrose avasculaire des têtes humérales et fémorales que les patients SS et Sb0.

 

2.    Quelles sont les Thérapeutiques intensives ? Quelles en sont les indications ?

 

Avant de considérer le recours à des thérapeutiques intensives, il conviendra toujours, chez un enfant faisant de nombreuses CVO de s’assurer qu’il ne présente pas d’obstruction de la filière naso-pharyngée pouvant favoriser leur survenue et l’on n’hésitera pas à réaliser adénoïdectomie et amygdalectomie si nécessaires après préparation pré-anesthésique. De même l’éventuel terrain atopique sera traité. Les mesures simples préventives des CVO seront réexpliquées : boissons abondantes, éviter les écarts de température et les efforts physiques intenses, contre-indiquer la compétition, le sprint et l’endurance, encourager à l’éducation physique modérée, contre-indiquer l’apnée, les séjours en altitude > 1500m et expliquer l’éventuel danger d’un voyage en avion.

 

Les traitements intensifs dont on dispose actuellement dans la drépanocytose sont le programme transfusionnel au long cours, l’hydroxyurée et la transplantation de cellules souches hématopoïétiques (SCT).

 

a)     Programme transfusionnel au long cours

 

Il consiste à maintenir le taux d’HbS < 40% ou < 30% selon les indications par un apport transfusionnel mensuel ou mieux par des échanges manuels ou par machine qui permettent de retarder la surcharge en fer problématique, imposant à long terme, un traitement chélateur par Desféral SC à la pompe nocturne, très astreignant. Ce programme s’impose chez les enfants ayant fait un AVC surtout si celui-ci est en rapport avec une vasculopathie proximale confirmée par DTC et angio-MR voire artériographie. En dehors de cette indication, un programme de quelques mois peut être indiqué pour encadrer les interventions orthopédiques, guérir d’ostéomyélites, attendre l’âge de la splénectomie pour un nourrisson ayant fait des séquestrations spléniques, mettre à l’abri des CVO pour une période intensive d’examens importants…. le maintien strict du taux de l’Hb < 40% permettant d’empêcher très efficacement la survenue des crises.

PrOTOCOLE THERAPEUTIQUE EN CAS DE DTC PATHOLOGIQUE

 

Premières transfusions

 

La première transfusion sera effectuée dès la mise en évidence d’un DTC pathologique  après un contrôle de la NFS avec réticulocytes, du bilan ferrique (Fer, CTF, ferritine) et des RAI.

 

Recommandations pour la transfusion :

 

Les patients transfusés auront bien sûr été vaccinés au préalable par le vaccin de l’hépatite B avec contrôle de la sérologie.  Ils auront un contrôle des RAI, une NFS et une électrophorèse de l’hémoglobine avant chaque transfusion et des sérologies virales (CMV, HIV, HTLV) tous les 3 mois

Il faudra veiller à ne pas augmenter l’hyperviscosité chez ces patients mais un échange avec saignée initiale n’est pas recommandé de première intention chez ces patients suspects de sténose et chez lesquels toute accentuation de l’anémie pourrait favoriser la survenue d’un AVC. Le but est d’abaisser progressivement et de maintenir le taux d’HbS en dessous de 30% sans augmenter l’hyperviscosité. Le schéma transfusionnel recommandé sera de transfuser à 2 semaines d’intervalle au début jusqu’à l’obtention d’un taux d’HbS < 30% puis toutes les 3 à 4 semaines de façon à maintenir en permanence ce taux en dessous de 30%. Le but sera également de maintenir le taux d’Hb entre 9 et 11g/dl

15 ml/kg en cas d’Hb < 9g/dl

12 ml/kg en cas d’Hb comprise entre 9 et 9.5g/dl

10 ml/kg en cas d’Hb comprise entre 9.5 et 10g/dl

repousser d’une semaine la transfusion en cas d’Hb > 10g/dl

Un rendez-vous de contrôle à 3 mois par DTC sera organisé ainsi qu’une demande d’IRM/ARM

 

Contrôle à 3 mois

 

Le DTC sera contrôlé après 3 mois de programme transfusionnel et l’IRM/ARM effectuée : Les patients ayant des sténoses à l’ARM et ceux gardant des vitesses pathologiques seront mis sur un programme transfusionnel à long terme et un donneur familial génoidentique sera recherché.

Pour ceux dont les vitesses se seront normalisées sous programme transfusionnel et n’ayant pas de sténose à l’ARM, un passage à l’hydrea peut être proposé.

 

 

b)    Hydroxyurée (HU) : Hydréa

 

Nous disposons maintenant d’un recul de 10 ans d’expérience dans la drépanocytose et cela fait partie des progrès majeurs accomplis dans la prise en charge de cette pathologie. Ce traitement oral agit dans la drépanocytose en stimulant de nouveau la fabrication de l’HbF, dont la présence dans le globule rouge a pour effet de diminuer très activement la polymérisation de l’HbS : ceci entraîne une diminution de l’hémolyse et une amélioration de l’anémie associée à une diminution des leucocytes et des plaquettes, bénéfique pour la rhéologie sanguine. Une étude américaine randomisée vs placebo a montré une réduction de 50% du nombre de CVO, de STA et des besoins transfusionnels. L’introduction progressive en 2 à 3 mois jusqu’à la dose habituelle utilisée en France de 160 mg/kg/sem (environ 23 mg/kg/j) permet d’éviter la myélotoxicité et d’améliorer la plupart des patients. Si sa bonne tolérance à court et moyen terme est certaine, il persiste des doutes quant à son innocuité à très long terme chez l’enfant : en effet, dans des maladies préleucémiques telles que la polyglobulie de Vaquez et la thrombocytémie essentielle, l’hydréa augmente le risque de transformation et d’apparition d’une délétion 17p ; par contre, dans la drépanocytose où l’hydréa est utilisée depuis 10 ans, un seul cas de leucémie semblant imputable à l’hydréa a été rapporté jusqu’à maintenant .  Ce risque éventuel leucémogène et son éventuel risque gonadique en limitent les indications : on le réserve aux patients faisant de nombreuses CVO (>3/an pendant au mois 2 années) et/ou STA ou dont l’anémie est très sévère < 7g . Le résultat est extrêmement variable d’un patient à l’autre, certains ayant la vie réellement transformée favorablement avec le plus souvent des taux d’HbF>25% tandis que d’autres sont simplement améliorés et que d’autres, heureusement rares, n’en tirent aucun bénéfice. Ce traitement doit être réservé en principe aux enfants de plus de 4 ans et est en tout cas contre-indiqué avant l’âge de 2 ans.


 

c) L’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (SCT)

Il s’agit du seul traitement potentiellement curateur, permettant d’espérer le remplacement pour la vie de toutes les cellules hématopoïétiques par celles du donneur. A ce jour, plus de 250 greffes ont été réalisées dans le monde dont 100 en France à partir d’un donneur familial HLA identique de la fratrie AA ou AS. Dans une fratrie, la chance d’être identique est de 25% pour chaque frère ou sœur. Le greffon peut être soit la moelle osseuse recueillie par ponction sous anesthésie générale ou le sang placentaire.
Ce traitement lourd nécessite une hospitalisation de 6 semaines en moyenne en centre de greffe et un suivi étroit d’une année. Les résultats se sont considérablement améliorés au cours des dernières années avec, depuis 2000 un espoir de guérison de 95%.
Les échecs sont liés au risque de rejet mais surtout à la GVH (réaction du greffon contre l’hôte) qui impose d’alourdir les traitements immunosuppresseurs exposant à un risque infectieux. Le risque de rejet n’est actuellement que de 2% et aboutit au retour à la maladie antérieure. Néanmoins, la symptomatologie est souvent longtemps améliorée grâce à l’expression d’un taux élevé d’HbF observé en post-greffe. Le risque de GVH est significativement lié à l’âge et d’autant plus élevé que le receveur est plus âgé ce qui doit inciter à une proposition précoce de la greffe.
Ce traitement est envisagé lorsque la maladie elle-même expose à un risque jugé supérieur à long terme. En plus de la correction sanguine avec obtention d’un profil électrophorétique de l ‘hémoglobine identique à celle du donneur AA, AS ou A/Thal, la greffe permet une amélioration de plusieurs atteintes organiques préexistant à la greffe : une amélioration indiscutable de la fonction splénique, la prévention des récidives d’AVC et la disparition complète des crises vaso-occlusives et STA. En dehors du risque vital de 3% environ, l’inconvénient principal est son risque gonadique qui encourage la cryopréservation ovarienne prégreffe. Les greffes de sangs placentaires sont très intéressantes dans cette indication car elles exposent à un risque de GVH significativement moindre.

Enfin, la thérapie génique réalisée jusqu’à maintenant avec succès chez la souris, intègre dans les érythroblastes, grâce à des vecteurs rétroviraux, un gène codant pour une ?-globine humaine modifiée « antidrépanocytaire » et inhibant suffisamment la polymérisation de l’HbS. Le premier essai humain vient de démarrer en France.


EN PRATIQUE

Avant de considérer le recours à des thérapeutiques intensives, il conviendra toujours, chez un enfant faisant de nombreuses CVO de s’assurer qu’il ne présente pas d’obstruction de la filière naso-pharyngée pouvant favoriser leur survenue et l’on n’hésitera pas à réaliser une saturométrie nocturne puis une adénoïdectomie et amygdalectomie si nécessaires après préparation pré-anesthésique. De même l’éventuel terrain atopique sera traité. Les mesures simples préventives des CVO seront réexpliquées : boissons abondantes, évitement des écarts de température et des efforts physiques intenses : seront contre-indiqués la compétition, le sprint , l’endurance, par contre l’éducation physique modérée sera encouragée. Il faut également contre-indiquer l’apnée, les séjours en altitude au dessus de 1500m et expliquer l’éventuel danger d’un voyage en avion.
L’Hydréa sera proposé aux enfants de plus de 3 à 4 ans ayant fait au moins 3 CVO / an ou ayant fait 2 STA en rapport avec la drépanocytose (à l’exclusion des pneumonies). L’efficacité de ce traitement ne sera apprécié qu’après un minimum de 6 mois de traitement. En cas d’échec se manifestant par la persistance de CVO et/ou STA fréquentes, une augmentation de dose sera proposée jusqu’à un maximum de 30 mg/kg/j ou jusqu’à la dose maximale tolérée. La numération formule sanguine devra être régulièrement surveillée ainsi que la réponse en HbF et le bilan hépatique. Tout échec total ou partiel sur la fréquence des crises ou l’apparition d’ostéonécroses (fréquentes dans notre expérience) devra faire poser l’indication d’un programme transfusionnel visant à maintenir le taux d’HBS < 40% dont l’efficacité est constante et rechercher un éventuel donneur dans la fratrie. Certaines circonstances telles que les périodes d’examen important tels que le Baccalauréat ou le BEP peuvent faire discuter chez les patients très symptomatiques la mise en route d’un programme encadrant ces périodes de stress.


Figure
Cette figure montre notre expérience concernant la cohorte des 242 enfants drépanocytaires dépistés en néonatal et suivis au Centre Intercommunal de Créteil depuis 1988 et la probabilité d’intensification par Programme Transfusionnel (figure 1), Hydréa (figure 2) ou Greffe (figure 3) estimée par la méthode de Kaplan-Meier.

CONCLUSION

Le dépistage néonatal ciblé, généralisé à la France entière permet une prise en charge précoce de la prévention anti-pneumococcique, l’éducation parentale et la mise en route d’une surveillance systématique spécialisée permettant la détection des formes sévères pouvant justifier de thérapeutiques plus intensives. Une bonne coordination interdisciplinaire est indispensable ainsi qu’une collaboration étroite entre les pédiatres hospitaliers de proximité et les centres de référence dans la prise en charge de cette pathologie de façon d’une part, à agir au plus vite en cas d’urgence infectieuse et d’autre part, à tenir les parents parfaitement informés des progrès récents survenus dans la prise en charge et la prévention. La vasculopathie des gros vaisseaux relève des programmes transfusionnels tandis que l’Hydréa doit être proposé aux enfants faisant de nombreuses crises vaso-occlusives. Les chances de guérison offertes par la greffe étant maximales avant l’âge de 15 ans, il faut savoir évoquer cette possibilité dans l’enfance, rechercher les donneurs éventuels, encourager la cryopréservation des sangs placentaires de la fratrie à venir.

 

 

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